Lorsque Jan Gaus est nommé comme nouvel huissier, il demande à son tour à Jan Boeys de démolir sa maison, endéans les six jours. Une tentative de corruption dissuade finalement Jan Gaus, ce qui lui vaut une tirade d’insultes. Boeys refuse toujours de démolir la maison, ce qui incite le huissier à entamer un procès. Celui-ci et les échevins entendent alors les deux parties séparément à l’hôtel de justice ‘De Zwaan’. Dans la cuisine, où Jan et sa femme mangent et boivent, il y a un affrontement verbal. Plus tard dans la journée, après que le Jan Gaus ait également assisté à une autre réunion à l’auberge ‘De Ploeg’, la session est reprise au tribunal. Sans y être invités, Jan Boeys et sa femme entrent alors dans la salle de réunion et attaquent le huissier Jan Gaus avec une batte. Celui-ci, craignant de se faire frapper à la tête, parvient à lui ôter la batte des mains. Ni une ni deux, Jan Boeys sort immédiatement un couteau, menaçant le huissier. Surpris et effrayé, il recule jusqu’au portail et tire son propre couteau, mais Jan Boeys continue de s’approcher de lui et le drame se produit …
Après l’incartade, le huissier Gaus n’a pas pu dire exactement comment son couteau s’était retrouvé dans la poitrine de Boeys. Avait-il frappé de son couteau, ou la victime s’était-elle plus ou moins heurtée contre son gré sur la lame ? Un jour plus tard, après la confession et les derniers sacrements, Jan Boeys succombe à ses blessures. À l’occasion du Vendredi saint de l’année 1536, le huissier de Mol obtient quant à lui une rémission pour son homicide involontaire.
Pour en découvrir plus sur l’histoire de Jan Gaus, consultez le document sur le site des archives générales du Royaume (compte gratuit nécessaire).
La transcription de cette lettre a été réalisée par la bénévole Els Lenaerts, un grand merci !